Mieux comprendre son stress pour mieux le gérer
Comprendre les mécanismes du stress et agir efficacement au quotidien
Pourquoi un article sur le stress ?
Le stress fait partie de notre vie. Selon les situations et la façon dont nous y réagissons, il peut être un moteur ou un frein. Dans le premier cas il nous donne l’énergie nécessaire pour passer à l’action et relever un défi, dans le second cas il nous freine, nous épuise et nuit à notre santé.
Pourtant, peu de personnes savent vraiment ce qui se passe dans leur corps et leur esprit lorsqu'elles sont stressées. Comprendre les mécanismes du stress, c’est la première étape pour mieux le réguler et retrouver un équilibre.
Dans cet article, je vous propose un éclairage simple et concret pour mieux comprendre vos réactions et reprendre le pouvoir sur votre bien-être.
Le stress, c’est quoi au juste ?
Le stress est une réponse naturelle de l’organisme face à une pression perçue comme un défi ou un danger. Il mobilise notre énergie pour nous adapter à une situation. Il devient problématique lorsqu’il est intense, fréquent ou mal géré.
Il existe deux types de stress :
Le bon stress (eustress), qui nous stimule, nous aide à avancer.
Le stress chronique ou négatif (distress), qui s’installe dans la durée, nous épuise et affecte notre santé mentale et physique.
Parmi les manifestations courantes :
Physiques : tensions musculaires, maux de tête, troubles du sommeil, palpitations…
Émotionnelles : irritabilité, anxiété, sentiment de débordement…
Cognitives : difficultés de concentration, pensées envahissantes…
Comportementales : agitation, procrastination, isolement…
Comme le dit le psychiatre Boris Cyrulnik : “Le stress n’est pas une maladie, c’est une alarme.” Comprendre cette alarme permet d’agir plus tôt et plus justement.
Pourquoi le stress devient-il chronique ?
Plusieurs facteurs peuvent entretenir un stress durable :
Une charge mentale élevée, un rythme intense sans pause ni récupération.
Un manque de contrôle ou de clarté sur une situation (nouvelle responsabilité, reconversion, examen, problème de communication, conflit relationnel…).
Des pensées limitantes ou des exigences trop élevées envers soi-même.
Une accumulation de petits stress non exprimés, qui finissent par saturer le système nerveux.
Face à cela, notre cerveau entre en mode survie, et il devient difficile de prendre du recul.
✔ La surcharge mentale, ou le “trop-plein”
Le stress chronique naît souvent d’une accumulation invisible de tâches, de responsabilités et de pensées à gérer. Ce que l’on appelle surcharge mentale correspond à ce flux constant d’informations et de préoccupations qui tournent dans notre esprit, sans interruption. Lorsqu’aucune pause mentale n’est possible, que chaque instant est occupé à anticiper, organiser, planifier ou réparer, le cerveau reste en état d’alerte permanent. Cette tension de fond épuise l’organisme et alimente l’anxiété au quotidien.
Dominique Méda, sociologue du travail, évoque la surcharge mentale comme une nouvelle forme d’épuisement invisible dans nos sociétés contemporaines, souvent vécue en silence.
✔ Les facteurs aggravants
Certaines situations de vie accentuent fortement l’impact du stress : pression professionnelle élevée, manque de reconnaissance, relations tendues, ou événements de transition (comme par exemple un examen, une reconversion professionnelle ou la reprise d’un emploi après une longue interruption). Ces facteurs viennent fragiliser notre équilibre et solliciter encore davantage nos ressources internes. Lorsque ces changements s’enchaînent ou durent dans le temps sans être accompagnés, le stress peut devenir un état par défaut, difficile à interrompre.
✔ Le rôle des pensées automatiques et des croyances limitantes
Nos pensées jouent un rôle majeur dans la perception du stress. Certaines croyances, souvent inconscientes, agissent comme des filtres déformants : “Je dois être irréprochable”, “Je n’ai pas le droit d’échouer”, “Je dois tout gérer seul”. Ces pensées automatiques et croyances limitantes amplifient la pression ressentie et réduisent notre marge de manœuvre. Elles nourrissent l’auto-critique et empêchent parfois de demander de l’aide ou de poser des limites. Apprendre à repérer ces mécanismes est une étape clé pour alléger son stress.
Aaron T. Beck, fondateur de la thérapie cognitive, a montré que nos pensées automatiques jouent un rôle majeur dans nos émotions : “Ce n’est pas la situation qui cause notre stress, mais la manière dont nous l’interprétons.”
Comment apprivoiser son stress ?
Il est tout à fait possible d’agir pour réguler son stress, même dans un quotidien chargé. Voici quelques pistes :
✔ Reconnaître ses signaux d’alerte
Apprenez à repérer vos premiers signes de stress (physiques ou émotionnels) pour ne pas attendre le “trop tard”.
✔ Travailler son rapport aux pensées
Identifiez les pensées qui nourrissent le stress (“Je ne vais pas y arriver”, “Je dois tout gérer parfaitement”) et apprenez à les reformuler pour sortir du cercle vicieux.
✔ Agir sur le corps
Pratiquez la respiration consciente, l’activité physique ou encore des micro-pauses dans la journée pour apaiser le système nerveux.
✔ Se reconnecter à ses valeurs et à ses besoins
Prenez le temps d’explorer vos valeurs fondamentales et de reconnaître vos besoins personnels (besoin de reconnaissance, de sécurité, d’autonomie, etc.) favorise une meilleure stabilité émotionnelle et un sentiment de cohérence intérieure.
Carl Rogers, psychologue humaniste, soulignait déjà l’importance de l’alignement entre nos actions et nos valeurs comme facteur de santé mentale et d’équilibre intérieur.
✔ Prendre soin de son environnement
Réorganisez vos journées, demandez de l’aide, apprenez à dire non : de petits ajustements peuvent avoir un grand impact.
Et si vous n’y arrivez pas seul ?
Quand le stress devient trop envahissant, un accompagnement personnalisé peut vraiment faire la différence pour identifier les sources de stress propres à votre contexte; identifier vos ressources internes ; mettre en place des stratégies concrètes de régulation ; renforcer votre confiance en vous et votre pouvoir d’agir.
Christophe André, psychiatre, insiste sur l’apprentissage de la pleine conscience et de l’auto-observation pour apprivoiser le stress et les ruminations.
Si vous souhaitez être accompagné pour apprendre à réguler votre stress, découvrez mon accompagnement à la gestion du stress pour alléger votre mental et retrouver une vie plus sereine.
Ce qu’il faut retenir
Le stress n’est ni une faiblesse ni une fatalité.
Le stress est une réponse normale de notre corps, mais il ne doit pas devenir notre état permanent.
C’est un signal qu’il est temps de faire une pause, de revoir ses repères, ou de se faire accompagner.
En comprenant mieux vos réactions, vous vous donnez les moyens de reprendre les rênes.
Vous avez la possibilité d’être accompagné pour retrouver un rythme de vie apaisé et équilibré.